A quand la réalisation de la déviation de la R.D. 35?
Nos quartiers sud, Semestres, Plan du Bourg et Barriol, sont enclavés. Les quelques 7 300 habitants, pour rejoindre le centre ville, la zone commerciale de Fourchon, Nîmes, Avignon ou Saint-Martin-de-Crau, n'ont que deux possibilités : emprunter l'étroit pont Réginel ou l'avenue Jean Monnet. Depuis des années, nous attendons la réalisation de la déviation de la R.D. 35 qui relie Port-Saint-Louis à Arles, en passant à proximité de nos habitations, de cinq écoles et de la Plaine de sport. La première présentation publique de ce projet remonte à 25 ans! Les acquisitions foncières et les études ont été faites par le C.G. 13 depuis longtemps pour ce barreau qui devait relier le rond-point des Allèges au carrefour de Fourchon afin de nous désenclaver.
Alors que l'urgence de cette déviation est reconnue par tous les élus arlésiens, après des années de tergiversations, le C.G., en 2011, a pris prétexte de la réalisation du futur contournement autoroutier d'Arles pour remettre encore à plus tard le début des travaux. Or, pendant ce temps la circulation routière s'est aggravée et les poids lourds sont toujours plus nombreux dans nos rues mettant en danger la population et les nombreux enfants de nos quartiers. D'autre part, entre temps, le contournement autoroutier a tourné à l'Arlésienne et de renvoi en renvoi risque de se perdre dans les oubliettes de l'administration. Nous avons donc, à nouveau, saisi le Président du C.G. 13, Jean-Noël GUERINI afin qu'il engage ses services dans la réalisation de cette déviation sans plus tarder. Nous attendons sa réponse.
Le courrier en date du 07/12/2014 :
"Monsieur le Président,
Le contournement autoroutier d’Arles tourne à l’Arlésienne !
La dernière réunion officielle de ce projet s’est déroulée le 04 juillet 2013 ! Etaient annoncés dans la foulée : la finalisation du dossier à présenter à l’enquête publique, la concertation inter services, la saisine de l’autorité environnementale, l’élaboration du dossier d’enquête publique, l’enquête publique, la déclaration d’utilité publique et la mise en concession.
Depuis plus rien. Sauf une déclaration, fin février 2014, du Préfet Michel CADOT, qui découvrait « des difficultés techniques majeures » liées à la circulation de l’eau sous l’autoroute. Or, ce problème, notre association l’avait pointé dès les premières réunions avec la D.D.E. (en 1995), et l’a rappelé pratiquement à chaque réunion pendant toutes ces années de pseudo concertation.
Le 05 mai 2003, alors que nous étions opposés au tracé sud retenu et que nous défendions la variante empruntant le tracé actuel élargi de la R .N. 113 qui aurait passé sous le Rhône, nous avions déjà écrit : «Nous sommes en zone inondable, au milieu d’un réseau hydraulique complexe. Outre les ouvrages d’art non courants pour franchir le Rhône et les canaux d’Arles à Bouc et le Vigueirat, il faudra construire une multitude de petits ouvrages d’art (loi sur l’eau)… ».
Voilà ce qui arrive lorsque les technocrates ne prennent pas en compte les avis pleins de bon sens des riverains : au bout de nombreuses années on s’aperçoit enfin que l’on a fait fausse route et qu’il faut abandonner la construction de la fameuse chenille (le remblai supportant les chaussées) au profit de la réalisation d’un viaduc de plusieurs kilomètres ! La gestion de ce dossier nous laisse perplexes. Il faudrait donc reprendre les études et les réunions, prévoir un coût beaucoup plus élevé et repartir pour des années d’attente. Dans le meilleur des cas la mise en service du contournement était prévue en 2020, celle-ci pourrait être repoussée en 2030, si le projet est réalisé!
Or, la Direction des Routes nous a toujours dit qu’elle attendrait la réalisation du contournement autoroutier pour engager les travaux de déviation de la R.D. 35 qui devrait enfin nous désenclaver. Vous comprendrez bien que nous ne pouvons pas attendre un report encore plus lointain de cette déviation alors que les acquisitions foncières et les études sont faites depuis des années.
La R.D. 35 actuelle traverse un quartier d’Arles de plus de 7 000 habitants, elle est bordée par cinq écoles et une plaine des sports (quatre stades fréquentés par la jeunesse arlésienne). Le trafic automobile est en augmentation constante et depuis quelques mois, la circulation des poids lourds de plus de 7,5 tonnes, malgré des panneaux d’interdiction, est en augmentation également. Les P.L. roulent trop vite, polluent, fragilisent les chaussées, bloquent parfois la circulation sur des rues qui ne sont pas adaptées et mettent en danger les usagers. De plus, pour rejoindre le centre-ville et les villes au nord d’Arles, ils n’existent que deux accès pour l’ensemble des quartiers de Plan du Bourg, des Semestres et de Barriol : le pont Réginel et l’avenue Jean Monnet.
Dans ces conditions, nous vous demandons de tout faire pour que ce projet de déviation de la R.D. 35 se fasse dans les meilleurs délais, sans attendre un hypothétique contournement autoroutier. Nos conditions de vie, de travail et de sécurité en dépendent.
Espérant une issue favorable de ce dossier et un appui inconditionnel de votre part,
Veuillez agréer Monsieur le Président, nos sincères salutations associatives.
Pour le C.A., le Président, Albert LAUGIER"
Le rond-point des Allèges sur lequel doit se greffer la déviation en direction de Fourchon, photo, A. Laugier :