Durée d'un projet routier :
Entre le moment où un grand projet routier est décidé et le moment où il sera mis en service, il va s’écouler de nombreuses années, à minima 10 à 15 ans, 40 à 80 ans au maximum! En effet le projet devra faire l’objet de nombreuses phases de concertation et d’études, et obtenir certaines autorisations afin de garantir sa faisabilité technique, environnementale, juridique et financière.
Ce délai sera variable en fonction de l’importance du projet, de sa complexité technique, de l’importance des enjeux environnementaux et de la capacité à en boucler le plan de financement. De nombreuses étapes d'échange avec le public et les acteurs du territoire sont prévues tout au long de ce processus, afin d'adapter au mieux le projet aux attentes et d'en assurer l'acceptabilité sociale.
Les études seront guidées par un principe de progressivité. Elles commencent par la démonstration de l’opportunité du projet routier, se poursuivent par la comparaison de différentes variantes puis par l’étude de plus en plus approfondie de la solution préférentielle.
Les grands projets routiers concernant Arles sont donc dans les normes même si nous jugeons que leur longueur est anormale. 23 ans de péripéties pour le contournement autoroutier d'Arles auxquels il faudra sans doute ajouter une dizaine d'années si le projet ne capote pas! 24 ans pour la liaison R.D. 35 / R.N. 113 plus 7 années si tout roule. Quant au projet de pont entre Salin-de-Giraud et Port-Saint-Louis du Rhône (La Page N°63, janvier 2018), bien malin qui pourrait avancer une date crédible. Bien entendu, ces durées nous apparaissent incompréhensibles car entre temps, la situation se dégrade régulièrement : augmentation de la circulation routière, explosion du nombre de poids lourds circulant sur des routes pas toujours prévues pour supporter cet afflux, urbanisme en expansion. D'autre part, il y a aussi un projet aquatique, le port de plaisance d'Arles, dont on peut se demander s'il n'a pas coulé! Une infrastructure de port de plaisance sur le canal d'Arles à Bouc, avec accès au Rhône par l'écluse, avait été présentée en 2011. Depuis, les autres ports de plaisance de la région se sont développés et celui d'Arles n'a pas vu le jour.
Projet de liaison R.D. 35 / R.N. 113 :