Elections pièges à cons ?
L'expression, volontiers employée par les manifestants soixante-huitards, n'est plus d'actualité. Aujourd'hui, les citoyens veulent être consultés à travers des dispositifs de démocratie directe. Les Gilets jaunes réclament des RIC (Référendum d'Initiative Citoyenne) ou des RIP (Référendum d'Initiative Populaire). Le Président E. MACRON a proposé de réformer le RIP (Référendum d'Initiative Partagé) qui existe depuis 2015 mais était impossible à mettre en œuvre. Ces types de référendums sont utilisés dans une quarantaine de pays. En France, le premier a été proposé dès 1792 par CONDORCET.
La Coordination des CIQ/CIV et associations assimilées a souhaité surfer sur cette mode en demandant à M. le Maire, le 26 mars dernier, l'organisation d'un référendum afin d'appuyer ou pas notre volonté de voir se réaliser le contournement autoroutier d'Arles dans les meilleurs délais. En effet, lors du choix du tracé du contournement d'Arles par l'État en avril 2004, tous les participants étaient d'accord sauf une association arlésienne. Or, depuis quelques temps, des voix s'élèvent, venant notamment de pseudo écologistes souvent extérieurs à la région d'ailleurs, contre ce projet. Ils souhaitent que la circulation de la R.N. 113 soit simplement diminuée de celle des poids lourds (environ 20 % de moins). L'exposition d'une majorité d'arlésiens aux néfastes particules fines continuerait donc de manière exponentielle en suivant l'augmentation de la circulation automobile! Cette consultation officielle pourrait donc trancher la question. Or, Hervé SCHIAVETTI, ne souhaite pas que la population s'exprime sur ce sujet car il ne veut pas que la gauche et plus généralement les arlésiens prennent prétexte d'un problème de plus pour s'affronter.
Nous regrettons cette décision car ce contournement relève de l'intérêt général et sa non réalisation pose un problème de santé publique.