L'usine Fibre Excellence de Tarascon et l'association Les Flamants Roses du Trébon :
RASSEMBLEMENT CITOYEN ET CONFÉRENCE DE PRESSE DEVANT L’USINE FIBRE EXCELLENCE À TARASCON
Lundi 10 mai à 10 heures (lieu de rendez-vous : voir en bas de ce communiqué)
En présence de parlementaires écologistes, d’élus locaux, et d’associations et collectifs de défense de l’environnement.
QUAND UNE USINE « POUBELLE » IMPOSE SA LOI À L’ÉTAT
Une multinationale indonésienne aux mains d’une richissime famille, experte dans l’art de faire des profits avec des pertes et icône de la déforestation bien connue de Greenpeace, laisse se dégrader depuis dix ans l’usine de pâte à papier Fibre Excellence de Tarascon (FET), et porte gravement atteinte à la santé et l’environnement de 90 000 personnes sur 4 communes (rejets de toxiques majeurs dans l’air et le Rhône, dont l’usine est le plus gros utilisateur et pollueur, nuisances sonores, contamination des sols et suspicion de contamination des nappes ; aucune prise en compte des recommandations de l’Agence régionale de santé sur le risque sanitaire encouru par les riverains).
L’État et le gouvernement sont complices de cette pollution puisque, malgré des mises en demeure réitérées de mise aux normes européennes de pollution, rien ne s’est passé jusqu’en 2018, où, sous la pression, des travaux très insuffisants ont été entrepris ; plus rien depuis.
Pire, le gouvernement a octroyé alors des exonérations sur les taxes dues à l’Agence de l’eau, et il subventionne l’exploitant.
Le rôle de l’État et des collectivités n’est pas de céder coûte que coûte au chantage à l’emploi d’une usine vieillissante et polluante, mais soit de contraindre l’industriel à la mettre aux normes si cela est possible (et celui-ci a bénéficié de suffisamment de délais successifs…), soit de prévoir la reconversion écologique de ces sites industriels impactants pour l’environnement.
Fibre Excellence a été mis en redressement judiciaire en octobre 2020. En l’absence de repreneur tiers, la filiale de Sinar Mas qui est l’actuel propriétaire de l’usine, Paper Excellence, a fait via une autre de ses filiales une offre de rachat, posant notamment comme condition (outre de nouvelles subventions de la part de l’État et de nouveaux allégements de la taxe sur l’eau) un moratoire de deux ans sur la poursuite des investissements environnementaux nécessaires pour se mettre aux normes. La décision du tribunal devrait être rendue le 18 mai.
Si l’offre est acceptée, avec ses dérogations environnementales, nous connaissons la suite : l’actionnaire poussera cette usine en continuant à la rafistoler et en augmentant la pollution pendant quelques années, jusqu’à ce qu’elle soit complètement à bout de souffle et inutilisable, après avoir tiré le maximum d’argent de l’État. Puis il se retirera en abandonnant l’épave avec ses salariés, lesquels auront consenti à tous les sacrifices pour rien, en laissant à l’État français un site à dépolluer – et des centaines de familles sur le carreau.
Nous refusons qu’un permis de polluer soit dispensé par un accord conclu en bonne et due forme entre l’État et l’usine poubelle.
Nous exigeons le respect des normes pour la protection de l’environnement et de la santé des populations riveraines.
Lieu de rendez-vous initial : devant l’école du Petit-Castelet (467, chemin du Petit-Castelet, 13150 Tarascon).
En cas d’intempéries : nous nous déplacerions dans un lieu abrité tout proche (cf. téléphone ci-après). Contact presse : 06 18 19 38 49.
ASSOCIATION LES FLAMANTS ROSES DU TREBON
Photo Sylvain Thomas AFP :